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Élections. Une démocratie pas si démocrate que cela...

  • La Com de Demain Ensemble
  • 23 mai 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 avr. 2021

Le gouvernement a fait le choix d’un second tour des élections le 28 juin avec l’appui des partis historiques soucieux de défendre quelques bastions.

Nous le regrettons car cela ne va pas dans le sens de l’intérêt général. Pour notre part notre position est sans ambigüité :  c'était une nouvelle élection à deux tours après la rentrée ou plus tard avec l’ensemble des listes présentes au premier tour qui s’imposait.


Tous les candidats auraient pu ainsi  défendre leurs chances de manière démocratique après le fiasco du 15 mars et son abstention record.


Mais nous sommes prêts pour continuer à porter d’autres valeurs, une autre vision lors de ce second tour avec toujours autant d’enthousiasme, d’engagement, de détermination. Nous avons l’expérience, la volonté, l’énergie nécessaires pour relever les défis qui nous attendent au cours des prochains  mois. 


Lors du premier tour 53% des Lisloises et des Lislois ont voté contre la politique menée par la municipalité actuelle. On se doit de concrétiser cette volonté de changement.




Nous renouvelons une nouvelle fois notre proposition de débat avec le maire sortant.  Proposition qui n’a jamais eu de réponse. Si celui-ci ne souhaite pas y participer nous suggérons que des débats aient lieu entre les candidats aux différents postes d’adjoints des deux listes en présence.

Pourquoi cette accélération brutale du calendrier électoral ?

Il y quelques jours avant le 11 mai, jour du déconfinement, on dissertait à longueur de journaux télévisés avec beaucoup de sérieux sur la couleur des départements (vert ? Orange ? Rouge ?) mais aussi sur la prudence indispensable afin d’éviter une seconde vague qui précipiterait notre pays dans l’abîme.

Quelques jours après, tout semble oublié, pratiquement toutes les consignes, contraintes, interdictions sont levées ou vont l’être. Le dimanche, les hélicoptères, les drones nous surveillaient parfois, le lundi tout redevient presque possible.  Difficile à suivre pour le citoyen.


A ce rythme on peut craindre que plus personne ne portera de masque à la fin de la semaine prochaine en dehors des lieux de travail.  Il faudra les solder ou les mettre à la cave pour la prochaine pandémie. Souhaitons que le virus meure rapidement de sa belle mort mais ce n’est pas ce que l’on nous avait expliqué il y a quelques jours seulement.


Une évolution pour le moins déroutante.


Quel est l’intérêt de consulter le comité scientifique après toutes les annonces faites depuis le lundi 11 mai ? 

Cela peut apparaitre désormais comme un simple alibi dont la portée paraît bien limitée. Visiblement l’avis des élus en place soucieux de préserver leur siège a prévalu comme on pouvait s’y attendre.

À n’en pas douter le vert va être au rendez-vous dans la nouvelle carte la semaine prochaine, cela pourrait contribuer à légitimer le 28 juin. La politique est un drôle de monde !


Le président de l’association des maires de France qui défendait une élection fin septembre début octobre, a pris quelques jours après partie pour fin juin certainement sous la pression des élus en place soucieux de profiter de cette situation. Un peu partout on les a vus occuper seuls le terrain de la communication confondant souvent leur statut d’élu avec celui de candidat, faire la promotion de leurs futurs colistiers. Ils ont fréquemment profité de l’occasion pour distribuer des masques, choyer assidument certains électeurs durant cette période notamment les plus anciens. 


Comme la pandémie a le plus souvent épargné nos villes ou nos villages bon nombre d’élus ne vont pas manquer de se positionner en sauveurs de l’humanité même s’ils n’ont pas nécessairement réussi, ont parfois réagi lentement voire très lentement, n’ont pas tenu les échéances souhaitées et n’ont pas été exemplaires en matière de consigne sanitaires si l’on en croit certains reportages sur les marchés notamment. 



Leurs concurrents pendant ce temps ont mis par solidarité durant plus d’un mois et demi leur communication en sourdine. Que dire sur l’équité ?

On peut comprendre toute la déception des candidats éliminés au premier tour dans un contexte peu favorable à l’exercice démocratique avec un taux d’abstention record. Et on peut s’attendre le 28 juin à un nouveau record d’absentions qui fera le bonheur des sortants.


Mais peut-être est-ce la finalité ? Il n’y a qu’à voir les reportages : d’un côté les élus qui ont milité avec force pour le mois de juin et de l’autre les électeurs qui disent plus tard. Malheureusement c’est le citoyen qui a perdu encore une fois et avec lui la démocratie. 

Pour notre part notre position est sans ambigüité. L’intérêt général doit prévaloir, c’était une nouvelle élection à deux tours après la rentrée qui s’imposait où tous les candidats pourraient défendre leurs chances de la manière la plus démocratique après le fiasco du 15 mars et son abstention record.  

Mais le vieux monde est toujours là plus que jamais pour s’accrocher à son pouvoir, quel que soit le niveau.  Ce monde-là nous éloigne chaque jour un peu plus de la démocratie, d’une démocratie pas si démocrate que cela à y regarder de près.

 
 
 

1 Comment


Alfred Faure
May 23, 2020

Eric, tu as raison, quand on aime la politique c'est comme en amour, il y des raisons que la raison ne connait pas.

Et le monde politique "ceux qui ont un étiquette" ne tourne pas rond, d'ailleurs vu l'état du pays et des collectivités territoriales y compris les communes qui sont noyées dans mille feuille administratif indescriptible, la gestion de la collectivité dans l'intérêt "UTILE" des citoyens n'est plus à la page.

Le pouvoir est grisant , l'économie moins surtout si c'est pas avec ton argent que tu gère, on en a la preuve tous les jours à commencer par l'Etat.

Tu as raison de pousser ce coup de gueule sur ces élections.


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